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Harlé

Harlé
Laurence Harlé naît le 15 avril 1949 à Paris. À la fin de ses études secondaires, elle fait plusieurs stages dans différents journaux et s'intéresse au montage et à la réalisation cinématographique. À 18 ans, elle épouse le styliste Nicolas Harlé. Passionnée d'écriture, de cinéma et d'histoire des civilisations indiennes d'Amérique du Nord, elle rencontre Michel Blanc-Dumont en 1973. Une rencontre décisive, puisqu'ils imaginent ensemble l'un des westerns phares de la bande dessinée franco-belge, « Jonathan Cartland ». La série, prépubliée d'abord dans ‘Lucky Luke Magazine', puis dans ‘Pilote', est totalement atypique, puisque la scénariste et le dessinateur se servent de l'univers du western pour aborder des thèmes plus contemporains. Sa connaissance pointue de la culture indienne incite Marco Ferreri à lui confier les costumes de son film « Touche pas à la femme blanche », qui sort dans les salles en 1974. En 1981, elle écrit « Reste-t-il du miel pour le thé ? » (Dargaud), dessiné par Patrick Lesueur. La même année, elle commence à écrire « La Cavalerie américaine » (Dargaud), un ouvrage illustré par Jean Marcellin sur lequel elle travaillera cinq ans. L'album paraît en 1986. En 1984, elle reçoit le prix du meilleur scénario du festival d'Hyère pour « Silver Canyon » (Dargaud), le tome 7 de « Jonathan Cartland ». En 1988, lors du 15e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, l'Alfred du meilleur album de l'année est décerné aux « Survivants de l'ombre » (Dargaud), le huitième tome de la série. En 1991, elle écrit « Les Yeux de cendre » (Zenda), second volet de la série « Silver Screen » (Zenda). L'album est illustré par Rémy Brénot. Dans les années 1990, elle travaille à des adaptations littéraires pour ‘Je Bouquine', avec des illustrateurs comme André Juillard ou Frank Le Gall. Après l'arrêt brutal de « Jonathan Cartland » en 1995, elle est journaliste dans l'émission ‘Panorama' (France-Culture). Elle signe également plusieurs chroniques dans le mensuel ‘(À Suivre)' et écrit pour le cinéma et la télévision. Entre 1999 et 2002, elle fait partie de la commission BD du Centre national du livre de 1999 à 2002 Son dernier projet, « La Voix de l'arc », ne voit jamais le jour ? son dessinateur, Michel Crespin, meurt subitement en 2001. En 2001, elle reçoit le prix Jaques-Lob. Jacques Lob, justement qui disait de cette femme passionnée, rigoureuse et exigeante qu'elle avait « apporté un ton vraiment neuf, une sensibilité rare et une âme » au scénario de BD. Laurence Harlé s'est éteinte le 4 juin 2005.