Leo

De son véritable nom Luis Eduardo de Oliveira, Leo naît le 13 décembre 1944 à Rio de Janeiro (Brésil). Passionné par le dessin, il entre cependant à l'université pour y suivre des études d'ingénieur. En 1968, après avoir obtenu son diplôme, il milite activement au sein de la gauche étudiante. En 1971, il quitte le Brésil pour échapper à la répression de la dictature militaire. Il s'installe au Chili, puis en Argentine avant, en 1974, de revenir clandestinement dans son pays, à São Paulo. Il renonce alors à tout engagement politique et décide de se consacrer au dessin. Leo commence sa carrière d'illustrateur dans une entreprise américaine. Au bout d'un an, lassé de ce travail alimentaire, il propose ses illustrations à différents journaux. Sa première bande dessinée, une histoire de science-fiction, est publiée dans la revue ‘O Bicho'. À la même époque, il découvre la BD européenne dans les pages de ‘Pilote' et de ‘Métal hurlant'. C'est un coup de foudre immédiat ! Il décide de tenter sa chance en France et s'installe à Paris en 1981. Mais le succès se fait attendre. Malgré quelques récits publiés dans ‘L'Écho des savanes' (1982) et ‘Pilote' (1985), il est contraint d'accepter des commandes publicitaires. Jean-Claude Forest, le créateur de « Barbarella », lui donne un coup de pouce en lui proposant de dessiner des histoires réalistes pour le magazine ‘Okapi'. En 1989, Leo illustre son premier album, « Gandhi. Le pèlerin de la paix » (Centurion), écrit par Benoît Marchon. Enfin, l'une de ses histoires attire l'attention du scénariste Rodolphe qui lui confie le dessin de sa nouvelle série « Trent » (Dargaud). Le premier album, « L'Homme mort », paraît en 1991. Cette fois, la carrière de Leo est lancée. Deux ans plus tard, en 1993, il concrétise un rêve en créant « Aldébaran » (Dargaud) ! Le premier des cinq tomes de la série de science-fiction dont il est à la fois scénariste et dessinateur est publié. La saga entraînera le lecteur, au fil des années, d'album en album... En 2000, Leo imagine un nouveau cycle de cinq tomes, « Bételgeuse » (Dargaud), puis, en 2007, il démarre un troisième cycle de six tomes, « Antarès » (Dargaud). En 2011, il prolonge la collection avec les cinq épisodes du spin-off « Les Survivants » (Dargaud). Loin de s'arrêter, il lance, en 2018, un nouveau cycle de trois tomes, « Retour sur Aldébaran » (Dargaud), puis, en 2021, il enchaîne avec le diptyque « Neptune » (Dargaud, 2021). En 2023, il ouvre un nouveau cycle avec le premier tome de « Bellatrix » (Dargaud, 2023). L'ensemble de ces cycles font partie d'une véritable collection sous le nom des « Mondes d'Aldébaran » qui est devenue une véritable référence au fil des années. Leo continue de dessiner « Trent », qui se termine en 2000, avec le tome 8. Mais Leo et Rodolphe, eux, ne s'arrêtent pas ! En 2001, ils imaginent « Kenya » (Dargaud, 2001). Cinq tomes plus tard, ils lancent un deuxième cycle, « Namibia » (Dargaud, 2010), dessiné par Bertrand Marchal, alors que Leo et Rodolphe écrivent le scénario. En 2016, ils publient le tome 1 du troisième cycle, « Amazonie » (Dargaud, 2016), qui s'achève en 2020 avec le tome 5. En 2022, le trio se lance dans un nouveau cycle, « Scotland » et dont le tome 3 paraît en 2024. L'ensemble de ces cycles sont désormais regroupés dans la collection « Les missions fantastiques de Kathy Austin » qui mêle fantastique/SF, aventure et polar. En 2002, il publie le tome 1 de « Dexter London » (Dargaud), une trilogie dessinée par l'Espagnol Sergio García. En 2009 suit une autre série de cinq albums, « Terres lointaines » (Dargaud), illustrée par Icar. En 2012 sort le premier tome de « Mermaid Project » (Dargaud), une série de cinq épisodes coécrite avec Corine Jamar et dessinée par Fred Simon. Il retrouve Icar en 2014 pour « Ultime Frontière » (Dargaud). La même année, il cosigne, avec Rodolphe, le scénario de « La Porte de Brazenac » (Dargaud), un album dessiné par Patrick Pion. En 2018, l'équipe de « Mermaid Project » s'attaque à la suite, « Mutations » (Dargaud). Au fil de ces albums et séries, Leo montre une imagination fertile et débordante, faisant de cet auteur un maître en matière d'aventure et de SF. En 2025, il proposera, avec l'aide d'une scientifique à l'écriture, un bestiaire qui réunira une très grande partie des créatures qui apparaissent dans « Les Mondes d'Aldébaran ». Leo partage sa vie entre Paris et l'île de Madère où il vit la moitié de l'année.