Patrick Cothias
Patrick Cothias a attendu le tout dernier jour de 1948 pour venir au monde à Paris. Viré de plusieurs lycées, il réussit néanmoins à se poser sur les bancs de la Faculté de Philo de Nanterre en 1968. En 1971, il rédige des articles pour «Actuel».
A partir de 1973, Cothias multiplie ses collaborations pour les magazines de bandes dessinées et s'associe notamment avec le dessinateur A. Juillard. En 1980, ils donnent naissance à «Masquerouge» dans «Pif-Gadget». En 1983, dans "Circus", débute surtout leur désormais célèbre série «Les 7 vies de l'épervier». A partir de là, Cothias accumule les créations. C'est chez Glénat cependant qu'il trouve l'opportunité de faire valoir toute l'étendue de ses talents de conteur. En 1985, il imagine «Memory» pour Ph. Sternis, puis «Le vent des dieux» et «Les eaux de mortelune» pour Ph. Adamov. Les années 1990 ne seront pas moins prolifiques. Tandis que son association avec Juillard se poursuit, Cothias inaugure la décennie chez Glénat en écrivant «Marie Tempête» pour P. Wachs, «Le masque de fer» pour Marc-Renier et «Coeur-brûlé» pour J.P. Dethorey. Pour le même éditeur, il crée «Ninon secrète» avec D. Prudhomme et «Thanata» avec D. Hé en 1992, puis il entame «Le lièvre de Mars» avec A. Parras («La dernière lune»/Le Lombard) en 1993.
1995 marque la rentrée du scénariste chez Dargaud. Il y entraîne André Juillard. Sous le titre générique de «Plume aux vents», ils donnent un splendide prolongement à leurs mythiques «7 vies de l'épervier» dont le cycle se développe par ailleurs avec «Le-fou-du-Roy» (Brice/Glénat). Parallèlement, Cothias entreprend «Beaux Rivages» avec Juszezak. En 1996, avec son compère P. Wachs, il fait sensation en publiant le premier tome d'une série provocatrice : «Le saumon». En 1998, il explore «La mémoire des ogres» avec Marivain et revisite la vie de «Josué de Nazareth» avec V. de la Fuente, tout en retraçant l'épopée de «Cinjis Qan» pour Griffo (Glénat).
Plus que celle d'un auteur prolifique, Cothias a acquis une réputation qui le classe désormais aux premiers rangs des scénaristes de BD aux qualités d'invention et de narration unanimement louées.
Avec le diptyque «La Pension du Docteur Eon» qu'illustre Griffo, il offre à la collection «Signé» du Lombard, un surprenant témoignage de la diversité de ses talents et un éblouissant joyau de folie pure.
Cothias a obtenu l'Alph'Art du meilleur scénario pour «Le lièvre de Mars» (avec A. Parras) au Festival international d'Angoulême en 1995.
Ses oeuvres
Les œuvres auxquelles a participé Patrick Cothias