Stephen Desberg
Né à Bruxelles le 10 septembre 1954, d'une mère française et d'un père américain, Stephen Desberg s'initie très tôt à la bande dessinée par la lecture assidue du journal Spirou puis du journal Tintin.
Après avoir abandonné ses études universitaires, Desberg fréquente assidûment la célèbre librairie BD bruxelloise Curiosity House. Son fondateur, Michel Deligne, lui commande un jour un scénario pour son fanzine, Curiosity Magazine, qu'il fait lire à Maurice Tillieux (Gil Jourdan). Tillieux, séduit, fait alors travailler le jeune homme sur Jess Long et Tif et Tondu. Desberg, dès cette époque, publie ses premières histoires courtes dans le journal Spirou, comme L'Auberge In, en 1977. Il y interviendra très régulièrement, souvent en renfort discret dans de nombreux récits.
À partir de 1980, avec l'album Métamorphoses, Desberg assure seul l'écriture de Tif et Tondu, et ce jusqu'au départ de Will. Il décide dès lors de prendre son envol, signant des scénarios dénotant une prodigieuse gourmandise d'écriture. Il crée ainsi des univers aussi différents que Mic Mac Adam (Dessin de Benn – Dupuis) ou encore l'ange Arkel pour Marc Hardy (Dupuis puis Palombia). Scénariste quasi attitré de la famille Maltaite, Desberg est aussi l'auteur, pour Will, de trois grandes œuvres plus « adultes » : Le Jardin des désirs (1988 – Dupuis), La 27e Lettre (1990 – Dupuis) puis L'Appel de l'enfer (1993 – P&T). Pour Éric Maltaite, fils de Will, il développera la série d'espionnage « Tous publics » 421 (Dupuis), Jules et Gil, La Famille Hérodius et Carmen Lamour. Desberg se consacre également, à cette époque, aux Aventures de Jimmy Tousseul, série merveilleusement exotique mise en images par Daniel Desorgher (Dupuis).
Après deux tentatives parues dans le journal Spirou au cours des années 80, Desberg, accompagné au dessin de Stéphane Colman, démarre dans les années 90 une nouvelle version de Billy the Cat, un garnement réincarné en chat. Plébiscité par le grand public, récompensé d'un prix jeunesse à Angoulême en 1991, Billy fera l'objet d'une série d'animation et d'un mur dessiné à Bruxelles. Après Colman, la série sera dessinée par Marco puis Peral. Desberg laissera sa place à Janssens à partir du tome 9.
Toujours inattendu, Desberg est également, à partir de 1992, le scénariste de La Vache, sur un dessin de Johan De Moor. Décalées mais ultra-construites, les enquêtes de Pi la vache détective suscitent un bel enthousiasme, qui leur vaudra un prix Humour au festival d'Angoulême en 1995. Avant cela, Desberg signe en 1994 le tome 2 de la série Equator, initiée par Dany. Il démarre ensuite Le Sang noir (1996 – Dessin de Bernard Vrancken) puis le magnifique diptyque de L'Étoile du désert (Dargaud – 1996) où explose tout le talent d'Enrico Marini. La série, récompensée du Prix des libraires de bande dessinée en 1997, connaîtra un second diptyque mené avec Labiano. Desberg publie ensuite, chez Casterman, Le Cercle des sentinelles, avec Wurm puis Reculé, auteur avec lequel il réalise Le Crépuscule des anges.
En 1999, Stephen Desberg démarre avec Bernard Vrancken la série I.R.$. Le personnage de Larry B. Max, agent spécial du fisc américain offrant au lecteur son lot d'aventures et de compréhension du monde contemporain, lui vaut une très importante reconnaissance publique. Plus de vingt tomes sont à ce jour parus aux Éditions du Lombard. I.R.$ trouve à partir de 2009 un prolongement dans I.R.$ All Watcher, dessinée par Queireix, Koller, Mutti et Bourgne puis I.R.$ Team, dessinée par Bourgne et Koller.
En 2000, Desberg frappe un nouveau grand coup avec le splendide Scorpion, mis en images par Marini puis Luigi Critone. S'ensuivent Les Immortels (Glénat – Reculé), Tosca (Glénat – Vallès), Mayam (Dargaud – Koller) et Le Dernier Livre de la jungle (Le Lombard – Reculé). En 2005, sur un dessin de Hugues Labiano, Desberg surprend encore avec Black Op, impeccable polar explorant l'Histoire de la géopolitique moderne à travers les sombres agissements de la CIA (Dargaud). Il publie ensuite Rafales au Lombard, avec Vallès, suivi de l'antique Cassio (Reculé) puis Empire USA (Dargaud), en collaboration avec Yann, Marini ou encore Griffo. Après le diptyque Ange et Diablesses (Dupuis) réalisé en 2009 avec Hardy, Desberg propose un polar racé sur fond d'années 50 aux États-Unis : Sherman, avec Griffo puis Magda. Lui succèdent le polar "sixties" Miss Octobre, avec Queireix, puis H.ELL, mystère médiéval mis en images par Vrancken (Le Lombard).
Polar toujours, Desberg signe à partir de 2013 John Tiffany (dessin de Dan Panosian, au Lombard) puis Golden Dogs, thriller dickensien à la redoutable construction mis en images par Griffo. En 2017, il reprend, toujours avec Griffo, S.O.S. bonheur, mythique série d'anticipation initiée chez Dupuis par Jean Van Hamme. Toujours avide de nouvelles expériences, Stephen Desberg signe ensuite Les Anges d'Auschwitz (Paquet – Van der Zuiden), Le Lion de Judah (Dargaud – Labiano) puis Oliver Page & les tueurs de temps (Glénat – Griffo).
Et tout cela n'est sans doute qu'un début...
Après avoir abandonné ses études universitaires, Desberg fréquente assidûment la célèbre librairie BD bruxelloise Curiosity House. Son fondateur, Michel Deligne, lui commande un jour un scénario pour son fanzine, Curiosity Magazine, qu'il fait lire à Maurice Tillieux (Gil Jourdan). Tillieux, séduit, fait alors travailler le jeune homme sur Jess Long et Tif et Tondu. Desberg, dès cette époque, publie ses premières histoires courtes dans le journal Spirou, comme L'Auberge In, en 1977. Il y interviendra très régulièrement, souvent en renfort discret dans de nombreux récits.
À partir de 1980, avec l'album Métamorphoses, Desberg assure seul l'écriture de Tif et Tondu, et ce jusqu'au départ de Will. Il décide dès lors de prendre son envol, signant des scénarios dénotant une prodigieuse gourmandise d'écriture. Il crée ainsi des univers aussi différents que Mic Mac Adam (Dessin de Benn – Dupuis) ou encore l'ange Arkel pour Marc Hardy (Dupuis puis Palombia). Scénariste quasi attitré de la famille Maltaite, Desberg est aussi l'auteur, pour Will, de trois grandes œuvres plus « adultes » : Le Jardin des désirs (1988 – Dupuis), La 27e Lettre (1990 – Dupuis) puis L'Appel de l'enfer (1993 – P&T). Pour Éric Maltaite, fils de Will, il développera la série d'espionnage « Tous publics » 421 (Dupuis), Jules et Gil, La Famille Hérodius et Carmen Lamour. Desberg se consacre également, à cette époque, aux Aventures de Jimmy Tousseul, série merveilleusement exotique mise en images par Daniel Desorgher (Dupuis).
Après deux tentatives parues dans le journal Spirou au cours des années 80, Desberg, accompagné au dessin de Stéphane Colman, démarre dans les années 90 une nouvelle version de Billy the Cat, un garnement réincarné en chat. Plébiscité par le grand public, récompensé d'un prix jeunesse à Angoulême en 1991, Billy fera l'objet d'une série d'animation et d'un mur dessiné à Bruxelles. Après Colman, la série sera dessinée par Marco puis Peral. Desberg laissera sa place à Janssens à partir du tome 9.
Toujours inattendu, Desberg est également, à partir de 1992, le scénariste de La Vache, sur un dessin de Johan De Moor. Décalées mais ultra-construites, les enquêtes de Pi la vache détective suscitent un bel enthousiasme, qui leur vaudra un prix Humour au festival d'Angoulême en 1995. Avant cela, Desberg signe en 1994 le tome 2 de la série Equator, initiée par Dany. Il démarre ensuite Le Sang noir (1996 – Dessin de Bernard Vrancken) puis le magnifique diptyque de L'Étoile du désert (Dargaud – 1996) où explose tout le talent d'Enrico Marini. La série, récompensée du Prix des libraires de bande dessinée en 1997, connaîtra un second diptyque mené avec Labiano. Desberg publie ensuite, chez Casterman, Le Cercle des sentinelles, avec Wurm puis Reculé, auteur avec lequel il réalise Le Crépuscule des anges.
En 1999, Stephen Desberg démarre avec Bernard Vrancken la série I.R.$. Le personnage de Larry B. Max, agent spécial du fisc américain offrant au lecteur son lot d'aventures et de compréhension du monde contemporain, lui vaut une très importante reconnaissance publique. Plus de vingt tomes sont à ce jour parus aux Éditions du Lombard. I.R.$ trouve à partir de 2009 un prolongement dans I.R.$ All Watcher, dessinée par Queireix, Koller, Mutti et Bourgne puis I.R.$ Team, dessinée par Bourgne et Koller.
En 2000, Desberg frappe un nouveau grand coup avec le splendide Scorpion, mis en images par Marini puis Luigi Critone. S'ensuivent Les Immortels (Glénat – Reculé), Tosca (Glénat – Vallès), Mayam (Dargaud – Koller) et Le Dernier Livre de la jungle (Le Lombard – Reculé). En 2005, sur un dessin de Hugues Labiano, Desberg surprend encore avec Black Op, impeccable polar explorant l'Histoire de la géopolitique moderne à travers les sombres agissements de la CIA (Dargaud). Il publie ensuite Rafales au Lombard, avec Vallès, suivi de l'antique Cassio (Reculé) puis Empire USA (Dargaud), en collaboration avec Yann, Marini ou encore Griffo. Après le diptyque Ange et Diablesses (Dupuis) réalisé en 2009 avec Hardy, Desberg propose un polar racé sur fond d'années 50 aux États-Unis : Sherman, avec Griffo puis Magda. Lui succèdent le polar "sixties" Miss Octobre, avec Queireix, puis H.ELL, mystère médiéval mis en images par Vrancken (Le Lombard).
Polar toujours, Desberg signe à partir de 2013 John Tiffany (dessin de Dan Panosian, au Lombard) puis Golden Dogs, thriller dickensien à la redoutable construction mis en images par Griffo. En 2017, il reprend, toujours avec Griffo, S.O.S. bonheur, mythique série d'anticipation initiée chez Dupuis par Jean Van Hamme. Toujours avide de nouvelles expériences, Stephen Desberg signe ensuite Les Anges d'Auschwitz (Paquet – Van der Zuiden), Le Lion de Judah (Dargaud – Labiano) puis Oliver Page & les tueurs de temps (Glénat – Griffo).
Et tout cela n'est sans doute qu'un début...
Ses oeuvres
Les œuvres auxquelles a participé Stephen Desberg
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