Roberto Rastapopoulos est sans conteste un des méchants iconiques de l’univers Tintin. Trafiquant d’opium et chef d’un cartel dans le diptyque les cigares du pharaon/Le lotus bleu puis milliardaire trafiquant d’esclaves dans Coke en Stock, il fera sa dernière apparition sur les planches d’Hergé dans Vol 714 pour Sidney.
C’est d’ailleurs à l’occasion de cet album, qu’il affirme, sous l’emprise d’un sérum de vérité, être un génie du mal. Mais c’est aussi dans ces planches qu'Hergé s’amuse à le tourner en ridicule. De sa ressemblance avec un Nasique (« Quel pif ... Non mais quel pif ! ») à son accoutrement de cow-boy, en passant par ses larmes, tout est fait pour désacraliser ce qui fut autrefois un méchant effrayant. Presque touchant dans son ridicule, et formidable compétiteur pour Laszlo Carreidas, il est la clé de voûte de ce Tintin qui se lance dans la science-fiction.
Rastapopoulos reviendra quelques années après dans le film Le Lac aux Requins et sera esquissé dans l’Alph-art, dernière œuvre d’Hergé.
C’est avec son cigare, sa chemise rose, sa cravache, son chapeau de cow-boy et surtout son sourire narquois qu’il vous est proposé sous la forme d’une figurine en résine (6x6x14 cm) qui respecte à la perfection le trait si emblématique d’Hergé.